on monte crescendo

8 juin

La géographie française offre des variations en termes de relief qui permettent de régler le curseur de difficulté d'une course cycliste avec une grande précision. Après avoir évité les grosses ascensions du Massif Central pour ne pas éparpiller le classement général trop précocement, c'est donc une excursion dans le Jura qui a été prévue aujourd'hui, avec des montées susceptibles d'opérer une sélection sans promettre la grande bataille des grimpeurs. Autrement dit, sur les 191kilomètres menant à Salins-les-Bains, le positionnement de la côte d'Ivory (km 154,4) et de la côte de Thésy (km 176,7) invite surtout les baroudeurs à se déclarer pour tenter leur chance. Bien sûr, l'appel du pied s'adresse surtout à ceux d'entre eux qui se montrent à l'aise dans les grandes bosses, voire dans les descentes puisqu'il s'agira essentiellement de plonger sur Salins-les-Bains dans les 15 derniers kilomètres : une avance d'une vingtaine de secondes  au dernier sommet pourrait ainsi faire l'affaire.

Les candidats au bouquet selon le scénario de l'échappée victorieuse sont nombreux, sachant que le contre-la-montre a fait son travail de dispersion dans le classement général. L'unique Jurassien du peloton, Alexis Vuillermoz pourrait aisément bénéficier d'un bon de sortie avec les 5'34'' de retard qu'il accuse sur Mikkel Bjerg, mais le défi peut aussi intéresser Kenny Elissonde, qui a montré un état d'esprit entreprenant sur la deuxième étape ; Harrisson Sweeny (à 3'37''), lui aussi remuant quand l'occasion lui est donnée ; ou encore Tsgabu Grmay, désormais libéré de ses obligations envers le sprinteur des Jayco, Dylan Groenewegen. La liste est bien entendu à compléter. Ensuite, le curseur sera à nouveau élevé d'un cran.