présentation de la saison
Une semaine après la victoire du Paris Saint-Germain face à l'En Avant Guingamp lors du Trophée des Champions disputé à Pékin (2-1), le grand feuilleton de la Ligue 1 a repris le 8 août dernier. La rencontre entre le Stade de Reims et le PSG (2-2) a constitué le 1er des 380 épisodes qui passionnent chaque saison les supporters des quatre coins de l'Hexagone. Sur la ligne de départ figurent 20 clubs aux aspirations différentes, mais qui partagent une ambition commune : offrir à la France du ballon rond un spectacle de qualité, relayé par Canal+ et BeIN Sports, diffuseurs officiels de la Ligue 1, et Orange, diffuseur officiel sur téléphones mobiles et tablettes.
En cette saison post-Coupe du monde, qui a vu les Français se réconcilier avec leur équipe nationale, la Ligue 1 devrait à nouveau battre des records de popularité et d'affluence dans ses stades. A 2 ans du grand événement qu'est l'Euro 2016, les enceintes françaises ont fait peau neuve, comme le Stade Vélodrome à Marseille, ou s'apprêtent à le faire, comme le Parc des Princes à Paris ou le Stade Félix Bollaert-Delelis de Lens, en attendant la livraison en 2015 du Stade Bordeaux Atlantique ou du Stade des Lumières à Lyon. Compte tenu des flambants neufs Stade Pierre-Mauroy à Lille et Allianz Riviera à Nice, le championnat de France dispose de théâtres propices aux plus belles émotions.
Double champion de France en titre, le PSG s'annonce une nouvelle fois comme le principal candidat à sa succession. Si l'actionnaire qatarien n'a pas autant investi que lors des mercatos précédents, conséquence du "fair play financier" mis en place par l'UEFA, la formation dirigée par Laurent Blanc a conservé une ossature intacte, celle qui avait permis au club de la capitale de battre le record de points (89) et de victoires (27) sur une saison de Ligue 1. Le duo Zlatan Ibrahimovic-Edinson Cavani, qui avait inscrit 42 buts cumulés lors du précédent exercice, soit un meilleur total que 7 formations de Ligue 1, sera à nouveau redouté par tous les défenseurs de l'Hexagone. Si le "Matador" uruguayen, joueur le plus cher de l'histoire du championnat (64 millions d'euros), est finalement resté malgré les rumeurs, son aura n'atteint pas celle de son illustre coéquipier suédois, véritable star internationale comme les fans chinois l'ont prouvé lors de son passage à Pékin. Et quand Ibrahimovic (61 buts lors de ses 70 premiers matchs sous le maillot parisien) "zlatane" ses adversaires, le PSG est en effet souvent irrésistible.
Plusieurs formations aux dents longues se tiennent prêtes en cas de faux pas éventuel du tenant de l'Hexagoal, le trophée remis à l'équipe sacrée championne. Dauphin du PSG après un parcours remarquable (80 points, un record pour un 2ème de Ligue 1) pour son retour parmi l'élite, l'AS Monaco fait évidemment partie de ce groupe de prétendants. Avec un nouvel entraîneur, le Portugais Leonardo Jardim, à sa tête, le club de la Principauté a opéré un virage dans sa politique de recrutement, préférant désormais se concentrer sur des jeunes joueurs à fort potentiel plutôt que de miser sur des vedettes onéreuses. Respectivement demandés par le Real Madrid et Manchester United, soit 2 des 3 clubs les plus riches du monde selon le classement du magazine américain Forbes (avec le FC Barcelone), les Colombiens James Rodriguez et Radamel Falcao ont ainsi quitté la Côte d'Azur. Mais la qualité de l'effectif monégasque en fait d'office un candidat déclaré aux places qualificatives pour les compétitions européennes.
Derrières les 2 grosses écuries parisienne et monégasque, le LOSC Lille a comblé son public du stade Pierre-Mauroy en terminant sur le podium pour la 3ème fois en 4 ans. Conduite par René Girard, meilleur entraîneur de Ligue 1 la saison passée lors de la cérémonie des Trophées UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels), la formation nordiste s'appuie sur un effectif homogène, rôdé et solidaire, tout comme l'AS Saint-Étienne. Quatrièmes du classement, les Verts n'ont quasiment pas modifié l'équipe qui a permis aux fidèles du chaudron de Geoffroy-Guichard de humer le doux parfum des soirées européennes. L'ASSE est en effet amenée à disputer la phase de poules de l'UEFA Europa League en même temps que le LOSC et l'En Avant Guingamp, qualifié en sa qualité de vainqueur de la Coupe de France.
Clubs incontournables sur la scène nationale, les 2 Olympiques n'abordent pas cette nouvelle saison dans les mêmes dispositions. A Lyon, le président Jean-Michel Aulas prône une politique axée sur la formation en attendant l'entrée dans le futur Stade des Lumières, dont l'OL sera propriétaire. A l'image des internationaux Alexandre Lacazette ou de Clément Grenier, les jeunes pépites ne manquent pas de talent, la 5ème place de la saison passée en étant la preuve flagrante. Du côté de l'Olympique de Marseille, club le plus populaire de l'Hexagone, la 6ème place, synonyme de non-participation aux compétitions européennes, a contraint les dirigeants phocéens à ajuster leur politique basée sur l'acquisition de jeunes talents extérieurs (Thauvin, Payet, Imbula, Mendy). Pour entourer ces joueurs, l'OM a fait appel à l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa, que sa réputation de sorcier rigoureux a largement précédé. Le bouillant public du nouveau Stade Vélodrome est déjà prêt à s'enflammer pour "El Loco" et ses soldats !
Autre formation à avoir changé de technicien à l'intersaison, sans pour autant chambouler son effectif, le FC Girondins de Bordeaux sera-t-il davantage qu'un "tube de l'été" ? Leaders du championnat à l'orée de la première trêve dédiée aux rencontres internationales, les Aquitains ont parfaitement entendu le message distillé par l'ancien international tricolore Willy Sagnol, premier novice à remporter les 3 premiers matchs de sa carrière d'entraîneur de club. Actionnaire majoritaire des Girondins, le groupe M6 serait prêt à signer pour une place sur le podium, 6 ans après le dernier de ses 6 titres de champion.
A l'image du Montpellier Hérault FC, champion au nez et à la barbe du PSG au printemps 2012, une surprise n'est pas à exclure dans les plus hautes sphères du classement. Le club héraultais, en retrait la saison passée (15ème), compte bien remonter la pente, tout comme le Stade Rennais FC, très actif lors du mercato hivernal (11 arrivées). Le Sporting Club de Bastia, emmené par le nouveau coach Claude Makelele, le FC Lorient et le FC Nantes, rivaux du grand Ouest, ou encore le Toulouse FC, régulièrement classé dans la première partie du tableau, espèrent également tirer leur épingle du jeu.
La traditionnelle lutte pour le maintien devrait concerner une demi-douzaine de formations, parmi lesquelles le Stade Malherbe de Caen, le Racing Club de Lens et le FC Metz. Les 3 promus, habitués de l'élite mais de retour du purgatoire de la Ligue 2, tenteront d'éviter l'ascenseur pour l'échafaud, tout comme l'OGC Nice, l'En Avant Guingamp et l'Évian TG FC, qui avaient attendu l'avant-dernière (ou la dernière, en ce qui concerne le club haut-savoyard) pour officialiser leur maintien en Ligue 1.
Les 20 formations qui composent le premier échelon du football se disputeront également à distance 2 autres championnats annexes : celui du "fair play", mettant en exergue l'esprit sportif et remporté la saison passée par l'Olympique de Marseille, et celui des pelouses, récompensant la qualité des gazons des différentes enceintes de Ligue 1, à l'exception du stade Yves Allainmat-Le Moustoir, où le FC Lorient évolue sur un revêtement synthétique.
Un parterre de stars, des pelouses bichonnées pour un spectacle de haut niveau, un corps arbitral aidé par le "spray", la nouvelle bombe aérosol permettant de faire respecter la distance réglementaire lors des coups francs : tous les éléments sont réunis pour que le nouveau ballon, mis au point pour la Ligue de football professionnel par Adidas et s'inspirant du "Brazuca" de la récente Coupe du monde, fasse trembler un maximum de filets cette saison en Ligue 1.