l'édito de Christian Prudhomme
Musique, maestros !
Le Tour sait composer, s'adapter et l'a encore prouvé en septembre dernier. Les vents défavorables n'auront jamais enrayé sa course et ses équipiers sont toujours prêts à lui proposer un abri.
Aussitôt acté le report à 2022 du Grand Départ de Copenhague, la Bretagne a pris les devants, Conseil régional en tête et Brest en appui, portés par l'élan des élus des 4 départements et des collectivités locales. Chapeau (rond) et merci !
Les richesses que recèlent les routes du Finistère, des Côtes-d'Armor, du Morbihan et de l'Ille-et-Vilaine, sillonnées jour par jour, avec une double ascension de Mûr-de-Bretagne érigée en point d'orgue, sauront d'emblée créer du mouvement.
"Chapeau la Bretagne !".
C'est ensuite en alternant étapes courtes et nerveuses ou plus longues et exigeantes dans leur final que la course parviendra au pied d'un solide diptyque alpestre. Après s'être frottée, au cœur de la Saône-et-Loire, au rude signal d'Uchon. Entre brefs répits relatifs, le Ventoux se dégustera en 2 versions par 2 versants. Et, pour finir, les Pyrénées proposeront 5 épisodes en 2 volets, avec une sortie par le haut, au Portet d'abord le 14 juillet, puis à Luz Ardiden.
Mais le verdict de la montagne pourrait être sérieusement corrigé par le retour de 2 chronos individuels roulants, dont le second à la veille des Champs-Élysées.
Le Tour, depuis toujours, sait composer. À l'orchestre des coureurs et ses éminents solistes de s'emparer de cette nouvelle partition pour nous offrir leur récital.
Christian Prudhomme.
Directeur du Tour de France.