étape 8, dimanche 8 juillet : Belfort/Porrentruy, 157,5 km
Le commentaire de Christian Prudhomme : c'est une étape de moyenne montagne qui s'annonce d'autant plus exigeante qu'elle sera courte et dense. La simple évocation des ascensions qui hérissent le parcours dans le Jura illustre bien sa difficulté : la côte du Passage de la Douleur, le col de La Croix… C'est dans cette dernière ascension, à une vingtaine de kilomètres du but, que l'étape devrait se jouer.
Belfort :
• 29 fois ville-étape,
• 51 500 habitants,
• chef-lieu du Territoire de Belfort.
Le célèbre Lion de Belfort, sculpté par Bartholdi, a vu passer de nombreux champions dans la longue histoire de la ville, qui suivait immédiatement Metz dans l'itinéraire du Tour 1907. Étape ultra-régulière des Tours d'avant-guerre, la commune a depuis beaucoup plus servi de départ que d'arrivée, bien que le Belge Marc Demeyer, poisson-pilote attitré de Freddy Mærtens, y ait saisi l'opportunité de briller à son tour, en 1978. Le lendemain, Bernard Hinault remportait un contre-la-montre qui lui permettait de déloger Zœtemelk du sommet du classement général, et de débuter sa vie en jaune sur le Tour de France.
Porrentruy :
• ville-étape inédite,
• 6 700 habitants,
• commune du canton du Jura (Suisse).
Les étapes franco-suisses pèsent quelquefois lourd dans le scénario des Tours qui visitent le pays. C'était par exemple le cas en 2009 à Verbier, où Alberto Contador avait porté un 1er coup décisif à la concurrence ; ou, en remontant un peu plus loin à Crans-Montana, la station où Laurent Fignon avait soigné son avantage sur Bernard Hinault en 1984. Quelques semaines plus tôt, le tenant du titre avait justement remporté une étape à Porrentruy, où le Tour de Romandie se rend régulièrement. Récemment, un prologue gagné par l'Italien Marco Pinotti y avait été organisé en 2010, tandis que l'arrivée de la dernière étape en ligne, en 2006, avait souri à l'américain Chris Horner.