étape 18, vendredi 20 juillet : Blagnac/Brive-la-Gaillarde, 222,5 km

Le commentaire de Christian Prudhomme : les acteurs du classement général ont tout intérêt à reprendre leur souffle, mais il n'est pas certain que les équipes de sprinteurs, qui n'ont pas eu droit à la parole depuis longtemps, leur laissent ce luxe. Le cercle des finisseurs capables de défier Cavendish sur une confrontation collective s'élargit : Brive se présente comme une ville à prendre.

Blagnac :

• 6 fois ville-étape,
• 23 000 habitants,
• chef-lieu de canton de la Haute-Garonne.
Les sprinteurs en quête de succès auront tout intérêt à s'inspirer du savoir-faire local en matière de vitesse, la ville qui abrite l'aéroport de Toulouse étant aussi celle où l'on fabrique l'Airbus. Les 2 seules fois où le peloton du Tour est parti de Blagnac pour quitter le massif pyrénéen, ce sont pourtant des coureurs échappés qui ont eu le dernier mot. En 1984, Pierre-Henri Menthéour avait lâché Dominique Garde et le Danois Kim Andersen pour s'imposer à Rodez, où le peloton accusait près de 7 minutes de retard. 3 ans plus tard, Régis Clère avait bénéficié de l'indulgence des commissaires après être arrivé hors délais à Blagnac. Le lendemain, il poussait le zèle jusqu'à coller une marge de 14 minutes au peloton, lors de l'échappée solitaire qui le menait à la victoire à Millau.

Brive-la-Gaillarde :

• 9 fois ville-étape,
• 50 600 habitants,
• sous-préfecture de la Corrèze.
Les arrivées du Tour à Brive racontent surtout des histoires de sprinteurs, avec les victoires du Belge Édouard Sels, du Britannique Barry Hoban ou encore de Mario Cipollini, le play-boy italien, lors de la dernière visite en 1998. En revanche, les départs donnés à Brive ont pu donner lieu à de belles explications entre grimpeurs, notamment quand elles avaient le Puy de Dôme comme destination. En 1973, Luis Ocana avait mis un point d'honneur à s'imposer, alors qu'il avait déjà course gagnée au départ de cette étape.