la Belgique et le Tour de France
L'histoire du vélo doit beaucoup à Liège, dont le nom est associé à l'aller-retour le plus exigeant de la saison pour l'élite mondiale, Liège-Bastogne-Liège. Mais, au-delà de la Doyenne des classiques, la Belgique se présente surtout comme une terre imprégnée de culture cycliste. Le peloton du Tour de France y est attendu en 2012 pour un Grand Départ (le 19ème hors de France) qui sera le 4ème donné dans le pays après Bruxelles en 1958, Charleroi en 1975 et Liège, déjà, en 2004.
En 1947, le Tour de la reprise est aussi celui où la course se donne une dimension internationale. Pour sa 1ère sortie hors des frontières de l'Hexagone, le Tour de France se tourne naturellement vers son voisin du nord. Après tout, les coureurs belges ont été, dans les années d'avant-guerre, les plus redoutables opposants des Français, 12 victoires dont celles des 2 Wallons Firmin Lambot et Léon Scieur contre 15, et leur représentant le plus titré, Philippe Thys, est alors le seul triple vainqueur de l'épreuve. Depuis cette journée pionnière de l'après-guerre victorieusement conclue par René Vietto à Bruxelles, 37 villes belges au total, dont 7 dans la Province de Liège, ont accueilli des départs ou arrivées d'étapes. Et leurs champions ont constamment animé les débats sur le Tour de France. Si Eddy Merckx y a été le plus prolifique en records durant ses 5 victoires, ses compatriotes sprinteurs se sont également montrés très voraces sur la Grande Boucle (19 maillots verts du classement par points remportés depuis la création du prix en 1953), et certains ont également su briller en montagne comme Lucien Van Impe, dernier vainqueur belge du Tour (1976) et 6 fois lauréat du classement du meilleur grimpeur.