présentation du Tour 2003

A. Flash-back sur le Tour 2002.

L'Américain Lance Armstrong a remporté un 4ème Tour de France consécutif, il est désormais à une seule marche des plus Grands que sont Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain. Il est vrai que l'Espagnol Beloki, son dauphin, ne l'a jamais inquiété, que Botero et l'impétueux Rumsas, les bonnes surprises de cette édition, sont des trentenaires, et qu'aucun jeune ne s'est révélé au plus haut niveau en ce mois de juillet 2002.
Mais souvenons nous que personne n'avait vu venir le Danois Bjarne Riis, qui avait empêché Miguel Indurain de remporter son 6ème Tour de France en 1996…

B. Bilan du début de saison 2003.

A quelques jours du départ de ce 90ème Tour de France, nous vous proposons ci-dessous un bilan de début de saison. Il vous permettra de connaître les hommes en forme avant le début de ce Tour.
 
Le début de la saison a été marqué par le drame survenu dans la course Paris-Nice. Le kazakh Andreï Kivilev décède victime d'une chute mortelle lors de la 2ème étape. Son compatriote Alexandre Vinokourov remporte l'épreuve et lui dédie sa victoire. Le kazakh de l'équipe Telekom a également remporté l'Amstel Gold Race devant Michael Boogerd et Danilo di Luca. Nul doute qu'il faudra compter sur Alexandre Vinokourov comme animateur du Tour de France.
 
Les classiques italiennes sont revenues à des coureurs italiens. Ainsi, Filippo Pozzato a remporté la Tireno Adriatico. Trois jours plus tard son compatriote Paolo Bettini remportait la classique Milan-San Remo.
 
Parmi les coureurs français, Christophe Moreau et Laurent Brochard se sont illustrés en gagnant respectivement les 4 jours de Dunkerque et le Critérium International. A noter également le bon comportement de Sylvain Chavanel cinquième de Paris-Nice.
 
Il convient de noter la performance de l'américain Taylor Hamilton, meilleur grimpeur de Paris-Nice et vainqueur de Liège-Bastogne-Liège où il parvient à s'imposer face a Lance Armstrong qui en avait fait un objectif pour la saison. Quelques semaines avant le début du Tour Lance Armstrong termine sa préparation en remportant, et ce, malgré une chute le Critérium du Dauphiné Libéré.
 
Enfin, comment ne pas revenir sur les performances du coureur Belge Peter Van Petegem. Ce dernier a remporté à une semaine d'intervalle deux des classiques flamandes les plus prestigieuses : le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Au terme de ces classiques, Peter Van Petegem est en tête de la Coupe du Monde. 
 
C. Les équipes :
 
Team Bianchi (Allemagne).
Gerolsteiner (Allemagne).
Team Telekom (Allemagne).
Lotto-Domo (Belgique).
Quick Step-Davitamon (Belgique).
Team CSC (Danemark).
Kelme-Costa Blanca (Espagne).
Ibanesto.Com (Espagne).
Once-Eroski (Espagne).
Euskaltel-Euskadi (Espagne).
Rabobank (Pays-Bas).
Alessio (Italie).
Caldirola–SODI (Italie).
Fassa Bortolo (Italie).
Saeco Macchine Per Caffe (Italie).
US Postal Service–Berry Floor (USA).
Crédit Agricole (France).
Fdjeux.Com (France).
Brioches La Boulangère (France).
AG 2 R Prévoyance (France).
Jean Delatour (France).
Cofidis, Le crédit par téléphone (France).
 
D. Les étapes, leurs difficultés et les villes.
 
Du samedi 5 au dimanche 27 juillet, le Tour de France 2003 comprendra un prologue et 20 étapes pour une distance totale d'environ 3 361 kilomètres. Les coureurs franchiront 21 cols et visiteront 8 villes inédites. Au total ils disputeront 10 étapes de plaine, 7 étapes de montagne, 2 étapes contre-la-montre individuel et 1 étape contre-la-montre par équipes de 68 kilomètres.
 
Samedi 5 juillet : Prologue : contre-la-montre individuel de 6,5 Km à Paris.
 
Paris :
Ville-départ des origines à 1950, sauf en 1926. Final incontournable du Tour de France.
L'arrivée eut d'abord lieu sur la piste du Parc des Princes, puis sur la piste municipale du Bois de Vincennes (la "Cipale", vélodrome Jacques Anquetil). Depuis 1975, elle a pour cadre le prestigieux paysage des Champs-Elysées ("la plus belle avenue du monde").
Le chemin ouvert au XVIème siècle sur l'ordre de Marie de Médicis est devenu la plus célèbre avenue de Paris entre la Concorde et l'Arc-de-Triomphe.
Anciennement : Lutèce.
La richesse artistique de Paris en fait l'un des plus grands centres touristique et culturel du monde. Ses monuments (Notre-Dame, Louvre, Tour Eiffel) et ses quartiers (Champs-Elysées, Montmartre, Montparnasse, Saint-Germain-des-Prés) ont une renommée universelle.
 
Dimanche 6 juillet : 1ère étape Saint-Denis-Mongeron-Meaux : 160 Km.
 
Saint-Denis
Une des plus fortes explosions démographiques de la région parisienne. La population de Saint-Denis a été multipliée par dix depuis le milieu du XIXème siècle. Importante métropole manufacturière de la banlieue nord, cette sous-préfecture industrielle est aussi un haut lieu de la spiritualité. Elle doit son nom au premier évêque de Lutèce qui l'évangélisa. La basilique, nécropole royale, abrite les sépultures des rois de France, de Dagobert à Louis XVIII.
Le Stade de France, inauguré le 28 janvier 1998 fut le dernier grand chantier du XXème siècle. Aux portes de la capitale, il constitue le temple du football (Coupe du Monde 1998), du rugby (Tournoi des six Nations) et recevra en 2003 la caravane du Tour. Ses 45 kilomètres de gradins peuvent accueillir de 80 000 à 105 000 spectateurs.
 
Montgeron : Ville départ du premier Tour de France en 1903.
Montgeron est entré dans la "légende des Cycles" le 1er juillet 1903, avec le départ du Tour de France inaugural devant le "Réveil Matin", un lieu culte que les géants de la route retrouveront cent ans après.
Cette commune qui forme à elle seule un canton est aussi la ville des espaces verts. La forêt de Sénart couvre 50 % de son territoire.
 
Meaux : Etape inédite.
Ancien domaine des comtes de Bourgogne et marché agricole, au coeur d'une région des cultures céréalières célèbre pour son fromage de Brie.
Son centre principal perpétue le souvenir de Bossuet, évêque de Meaux et auteur des "Oraisons funèbres".
 
Lundi 7 juillet : 2ème étape La Ferté-sous-Jouarre - Sedan : 195 Km.
 
La Ferté-sous-Jouarre : Etape inédite.
Très éprouvée au début de la guerre 1914-1918, cette petite ville située entre Meau et Château-Thierry fut l'un des secteurs stratégiques de la Bataille de la Marne. Enlevée aux Allemands au mois d'août 1914, elle devait être reprise par les Britanniques en septembre après de violents combats.
Son église est construite en meulière, la pierre du pays.
 
Sedan : Etape inédite.
A proximité de la frontière Belge, Sedan occupe une position stratégique sur la route des invasions. Les Allemands y remportèrent deux batailles décisives sur l'armée française en 1870 et 1940.
Ville natale du grand Turenne.
 
Mardi 8 juillet : 3ème étape Charleville-Mézières-Saint-Dizier : 160 Km.
 
Charleville la bourgeoise et Mézières la citée administrative ont été réunies en 1966 en une seule agglomération qui reste très attachée à son passé militaire.
Patrie du poète Arthur Rimbaud.
 
Saint-Dizier : Etape inédite.
Ville industrielle réputée pour ses forges et ancienne place forte.
En 1544, les 2500 soldats de sa garnison résistèrent à l'armée de Charles-Quint composée de 100 000 hommes. Napoléon 1er y remporta sa dernière victoire avant son départ pour l'île d'Elbe.
Depuis le début du siècle, Saint-Dizier perpétue la tradition de la fonderie d'art.
 
Mercredi 9 juillet : 4ème étape : contre-la-montre par équipes entre Joinville et Saint-Dizier : 68 Km.
 
Joinville : Etape inédite.
Le château féodal de Joinville fut le berceau des ducs de Guise et c'est dans cette petite ville que les chefs de la ligue signèrent pendant les Guerres de Religion un traité d'alliance avec Philippe II d'Espagne.
Patrie de Jean, Sire de Joinville, célèbre chroniqueur du Moyen Age qui accompagna Saint-Louis lors de la 7ème croisade.
 
Jeudi 10 juillet : 5ème étape Troyes-Nevers : 196 Km.
 
Troyes :
Epargnée par Attila au Vème siècle, livrée aux Anglais par Isabeau de Bavière en 1420 et libérée par Jeanne d'Arc neuf ans plus tard, Troyes est devenue un foyer artistique florissant sous la Renaissance.
Ses neuf églises classées ajoutent à leur richesse architecturale d'admirables vitraux réalisés par les maîtres-verriers champenois.
Depuis le début du XVIème siècle, son économie repose sur les métiers du textile et de la bonneterie.
Spécialités culinaires : Champagne et andouillette.
Patrie de Marcel Bidot et des frères Simon.
 
Nevers :
La citée des ducs de Nevers fut l'une des villes les plus anciennes des Gaules, choisie par César comme entrepôt des vivres de l'armée romaine, elle devint la capitale des Nivernais et conserva jusqu'à la Révolution une administration autonome.
C'est à Nevers que fut créée la première manufacture française de faïence au XVIème siècle et c'est au couvent Saint-Gildard que repose Bernadette Soubirous, Sainte-Bernadette de Lourdes, dont le corps est miraculeusement conservé.
 
Vendredi 11 juillet : 6ème étape Nevers-Lyon : 230 Km.
 
Lyon : Etape pour la première fois en 1903 (vainqueur : Garin).
Doyenne des étapes du Tour de France.
Ancienne capitale des Gaules, patrie des soyeux, ville-carrefour industriel et universitaire, cette "citée internationale" est réputée pour sa gastronomie indissociable du fameux Beaujolais.
Le patrimoine sportif fait une large place au football et au cyclisme.
 
Samedi 12 juillet : 7ème étape Lyon-Morzine : 226,5 Km.
 
Les difficultés : le col des Portes (14,8 Km à 5,5 %), côte du Mont des Princes (6 Km à 7 %), Col de la Ramaz (14,3 Km à 6,9 %).
 
Morzine :
Station climatique et de sports d'hiver créée en 1934.
En hiver, Morzine constitue, avec Avoriaz, la charnière du domaine skiable des "Portes du Soleil", auquel Jean Vuarnet, l'enfant du pays, a donné sa véritable dimension.
Magnifique panorama sur le Mont Blanc.
 
Dimanche 13 juillet : 8ème étape Sallanches-l'Alpe d'Huez : 211 Km.
 
Les difficultés : Col du Télégraphe (12,1 Km à 6,8 %), col du Galibier (18,5 Km à 6,7 %), arrivée à l'Alpe d'Huez (14,1 Km à 8 %).
 
Sallanches : Etape inédite.
Important centre d'excursion à l'entrée de la cluse de l'Arve, à proximité du Massif du Mont Blanc et du Plateau d'Assy.
Réputée pour son air pur et vivifiant, cette ville typiquement savoyarde possède une longue vocation cycliste. Jan Janssen en 1964 et Bernard Hinault en 1980 y devinrent champions du monde.
Le Bassin de Sallanches présente une particularité unique dans les Alpes : une dénivellation de 4 000 mètres pour une distance horizontale de 20 kilomètres seulement.
 
L'Alpe-d'Huez :
Cette station d'hiver et d'été, créée en 1936, est la doyenne des arrivées en altitude. Le rôle qu'elle a joué dans l'histoire du Tour en a fait un lieu mythique. Curieusement, Armstrong est, avec Coppi, le seul coureur qui ait gagné l'étape de l'Alpe et le Tour de France la même année.
Surnoms : "Le Juan-les-Pins des Alpes" à cause de son ensoleillement et "La Montagne des Hollandais" en raison des multiples victoires qu'ont obtenues les Pays-Bas, encouragés par les touristes néerlandais toujours très nombreux.
 
Lundi 14 juillet : 9ème étape Le Bourg d'Oisans-Gap : 184,5 Km.
 
Les difficultés : Col du Lautaret (25,5 Km à 4 %), Col de l'Izoard (19,4 Km à 5,9 %), Côte de Saint-Appolinaire (6,7 Km à 7,4 %).
 
Le Bourg d'Oisans : 
Au pied de l'Alpe-d'Huez, ce centre touristique et commercial est aussi la citée de la minéralogie. L'annuelle foire des cristaux allie aux travaux des artisans régionaux l'engouement d'une clientèle grandissante.
 
Gap : 
Cette ville riante, dont l'origine remonte à la préhistoire, a connu un essor décisif au XXème siècle, grâce au tourisme, pour devenir la capitale et le centre le plus actif des Alpes du Sud.
Située aux portes de la Provence, elle bénéficie d'un climat doux et d'un ensoleillement exceptionnel.
Sa vocation sportive est directement liée au Tour de France.
Elle présente un des points stratégiques des étapes alpestres.
 
Mardi 15 juillet : 10ème étape Gap-Marseille : 195 Km.
 
Marseille : Etape pour la première fois en 1903 (vainqueur : Aucouturier) 
Premier port français de commerce et de voyageurs. Vingt-cinq siècles d'histoire font de Marseille la plus ancienne des grandes villes françaises. Fondée en 600 avant JC par les Grecs d'Asie Mineure (les Phocéens), elle s'est développée autour d'une crique que surplombe la chaîne calcaire de l'Estaque.
L'antique Massila, qui fut occupée par César en 49 avant JC devint définitivement française en 1841.
Dominée par la basilique Notre-Dame de la Garde, traversée par la célèbre Cannebière qui aboutit au Vieux Port, elle offre l'image d'une métropole très vivante et d'un folklore haut en couleurs, incarnant tout l'esprit de la Provence.
Ses spécialités dérivées des produits de la mer et de l'huile d'olive (bouillabaisse et aïoli) la placent dans le peloton de tête des villes gastronomiques.
 
Mercredi 16 juillet : Transfert à Narbonne et repos.
 
Jeudi 17 juillet : 11ème étape Narbonne-Toulouse : 160 Km.
 
Narbonne : 
Née d'un oppidum gaulois (sept siècles avant JC), capitale de la Gaule narbonnaise, puis duché de Gothie fondé par Charlemagne, Narbonne fut également la résidence des rois Wisigoths.
Cet ancien port de mer, très prospère à l'époque romaine et au Moyen Age a été peu à peu "repoussé" à l'intérieur des terres par l'accumulation des alluvions. Ruinée au XIVème siècle par la modification du cours de l'Aude, meurtrie par la Guerre de Cent Ans et ravagée par la peste, la citée épiscopale du Languedoc a recouvré la prospérité grâce au marché des vins.
 
Toulouse : Etape pour la première fois en 1903 (vainqueur : Aucouturier).
La "ville rose". Ses constructions harmonieuses ont donné toute sa noblesse à la brique, le matériau caractéristique de la région.
Colonie romaine au IIème siècle avant JC, troisième ville de la Gaule après Lyon et Lutèce. Toulouse fut rattachée au royaume de France dès 1271. Ayant connu son premier âge d'or au XVème siècle, grâce à la production du pastel (colorant bleu), elle est devenue au lendemain de la guerre 1914-1918 la capitale de l'Aéronautique et le berceau de l'Aéropostale, puis le centre de l'Aérospatiale dans la seconde moitié du XXème siècle. Avec l'Airbus, héritier de la Caravelle, de Concorde et premier avion européen, le groupe Airbus industrie s'est imposé comme un leader de la construction aéronautique. Un pôle technologique dans lequel s'inscrit la remarquable Citée de l'Espace.
 
Vendredi 18 juillet : 12ème étape contre-la-montre individuel entre Gaillac et Cap'Découverte : 48,5 Km.
 
Gaillac : Etape inédite.
Cette petite ville pittoresque qui tire son charme de ses maisons rustiques et de ses places à fontaines occupe le centre d'un vignoble réputé qui est l'un des plus anciens de France. Il se développa dès le Xème siècle sous l'impulsion des moines bénédictins qui avaient fondé l'abbaye Saint-Michel au VIIème siècle.
Gaillac et ses pins parasols annoncent déjà le Midi méditerranéen.
 
Cap'Découverte : Etape inédite.
Aménagé près de Carmaux, sur le site d'une ancienne mine de charbon à ciel ouvert, Cap'Découverte résulte d'une démarche originale dans l'optique du patrimoine et constitue le premier parc européen du multi-loisirs. Sur un immense espace naturel, ce parc à thèmes sans équivalent associe les activités culturelles, musicales et sportives dans un cadre enchanteur. C'est à la fois un musée, un lieu de découverte (comme son nom l'indique) et un lieu de villégiature qui s'inscrivent parfaitement dans le paysage du Tour de France. Une "première" tout à fait insolite.
 
Samedi 19 juillet : 13ème étape Toulouse (citée de l'Espace)-Plateau de Bonascre : 197,5 Km.
 
Les difficultés : Col de la Pailhères (15,5 Km à 7,8 %), arrivée Plateau de Bonascre (9,1 Km à 7,2 %).
 
Cette station de l'Ariège appartient au domaine skiable d'Ax-les-Thermes. Nichée au coeur de la forêt à proximité des Trois Vallées et caractérisée par son ambiance familiale, elle constitue l'authentique territoire de l'Isard (espèce protégée).
Elle comporte 75 kilomètres de pistes et elle est équipée de canons à neige.
 
Dimanche 20 juillet : 14ème étape Saint-Girons-Loudenvielle : 191,5 Km.
 
Les difficultés : Col de Latrape (5 Km à 7,4 %), Col de la Core (13,4 Km à 6,6 %), Col du Portet d'Aspet (5,9 Km à 6,8 %), Col de Menté (7 Km à 8,2 %), Col du Portillon (8,3 Km à 6,9 %) et le Col de Peyresourde (13 Km à 7 %).
 
Saint-Girons :
Centre commercial et touristique de Couserans, Saint-Girons (autrefois Bourg-sous-Vic) doit son nom à l'apôtre qui évangélisa la région au Vème siècle.
Son économie est polyvalente : papeteries, exploitation des carrières de marbre, filatures, scieries et industrie laitière (fromages).
C'est également une des capitales françaises de la spéléologie.
 
Loudenvielle :
Village de montagne attaché à ses traditions, au sport et à la découverte, Loudenvielle est indissociable de la Vallée du Louron, une terre de combat qui accorde la priorité à la protection de la nature et du patrimoine ; un petit pays d'un millier d'habitants passé maître dans l'art de conjuguer le passé, le présent et l'avenir.
Les églises de Louron, restaurées avec le soutien du Ministère de la Culture, sont de purs joyaux de l'architecture romane.
 
Lundi 21 juillet : 15ème étape Bagnières-de-Bigorre-Luz-Ardiden : 159,5 Km.
 
Les difficultés : Col d'Aspin (12,3 Km à 6,4 %), Col du Tourmalet (17,1 Km à 7,4 %), arrivée à Luz Ardiden (13,4 Km à 7,6 %).
 
Luz-Ardiden :
Station d'hiver des Hautes-Pyrénées qui domine Luz-Saint-Sauveur, dans un environnement exceptionnel. Bénéficiant d'un équipement haut de gamme, elle joue la polyvalence en privilégiant le ski alpin et le ski de randonnée, mais aussi les sorties en raquettes, le parapente et le rafting.
Ses slogans : Passion-Montagne et Happyrénées.
 
Bagnières-de-Bigorre :
Connue dès l'Antiquité pour la qualité de ses eaux, "La perle de Bigorre", encore appelée "l'Athènes des Pyrénées" s'est épanouie au XIXème siècle pour devenir l'un des rendez-vous mondains des romantiques.
Très attachée à son folklore, elle constitue le berceau du groupe de chanteurs pyrénéens créé en 1832 et immortalisé par la chanson "Les montagnards sont là". Bagnières-de-Bigorre a inauguré cette année sa maison du cycle sous le nom de "Citée cycle".
 
Mardi 22 juillet : Repos à Pau.
 
Mercredi 23 juillet : 16ème étape Pau-Bayonne : 197,5 Km.
 
Col du Soudet (14,1 Km à 7,5 %), Côte de Larrau (2,4 Km à 10,5 %), Col de Bagargui (8,8 Km à 9,2 %).
 
Pau :
Idéalement située, au pied de la chaîne des Pyrénées, Pau constitue une étape historique du Tour, compte tenu de son rôle stratégique, de son passé et de son palmarès.
Cette citée du rugby (la célèbre Section paloise) est un agréable lieu de villégiature.
La douceur de son climat avait séduit les Anglais qui introduisirent le golf à Pau au milieu du XIXème siècle.
La "plus britannique des villes françaises" fut le berceau du roi Henri IV et de Bernadotte, maréchal d'Empire, futur roi de Suède.
 
Bayonne :
Anglaise pendant trois siècles, à la suite du mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Plantagenêt, Bayonne devint française en 1451, après la Guerre de Cent ans et connut son apogée au XVIIIème siècle, grâce à la pêche et au commerce. C'est aujourd'hui le premier port français exportateur de soufre et de maïs. Sa corporation de ferronniers est célèbre. On lui doit l'invention de la baïonnette, au début du XVIIIème siècle. Etape traditionnelle des Pyrénées durant les années vingt, c'est la ville natale de Roger Lapébie.
 
Jeudi 24 juillet : 17ème étape Dax-Bordeaux : 165 Km.
 
Dax :
Chef-lieu d'arrondissement dont l'origine est antérieure à l'occupation romaine. Elle occupe l'emplacement d'une ancienne citée lacustre et ses sources sont célèbres depuis l'antiquité.
C'est la première station française pour le traitement des rhumatismes, au coeur d'une région de haute gastronomie. Spécialités : confits de canard, foie gras et armagnac.
Patrie de Saint-Vincent de Paul et de l'ancien champion du monde André Darrigade.
 
Bordeaux : Etape pour la première fois en 1903.
Définitivement rattachée au royaume de France à la fin de la Guerre de Cent ans, en 1453, après une longue occupation anglaise, le grand port fluvial du sud-ouest représente une importante plaque tournante commerciale et touristique. La richesse de ses monuments et de son patrimoine culturel en fait aussi une ville d'art. "C'est Versailles et Anvers réunis" disait Victor Hugo.
Capitale du vin de renommée universelle, Bordeaux est également un haut lieu du sport. L'équipe de football des Girondins et le vélodrome du lac, où se déroule l'Open des Nations, sont entrés dans l'histoire.
 
Vendredi 25 juillet : 18ème étape Bordeaux-Saint-Maixent-l'Ecole : 200 Km.
 
Saint-Maixent-l'Ecole : Etape inédite.
Saint-Maixent, qui se développa autour d'une abbaye du Vème siècle, est, après Niort en 1950, la deuxième ville des Deux-Sèvres qui reçoit le Tour de France.
A son nom s'attache une longue tradition militaire. Une école d'infanterie destinée à la formation des officiers y fut implantée en 1881. Elle a été remplacée en 1963 par l'Ecole Nationale des sous-officiers d'active.
 
Samedi 26 juillet : 19ème étape contre-la-montre individuel entre Nantes et Pornic : 49 Km.
 
Pornic : Etape inédite.
Ancienne place forte dominée par une colline, ce port de pêche et de plaisance séduit par le charme de ses remparts, de ses villas cossues et de ses jardins.
Les deux corniches qui bordent la crique s'intègrent merveilleusement bien au paysage.
Son château du XIIIème siècle, remanié au XIXème siècle, fut l'une des résidences de Gilles de Rais, ancien compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, que la légende a fait renaître sous les traits de Barbe-Bleue.
 
Nantes : Etape pour la première fois en 1903 (vainqueur : Garin).
Capitale historique des ducs de Bretagne. Henri IV y signa en 1598 le fameux Edit de Nantes qui mit fin aux Guerres de Religions.
Premier port de France au XVIIIème siècle, Nantes fut très éprouvée pendant la Révolution et la seconde guerre mondiale.
Ce centre industriel, dynamisé par une forte expansion démographique, forme avec Saint-Nazaire, la nouvelle Métropole Atlantique, longue de 60 kilomètres.
Spécialités : biscuiterie, vins blancs (Muscadet).
Ville natale de la Duchesse Anne de Bretagne, reine de France, de Jules Verne.
 
Dimanche 27 juillet : 20ème étape Ville d'Avray-Paris-Champs-Elysées : 160 Km.
 
Ville d'Avray : Arrivée réelle de la dernière étape du Tour de France 1903 (vainqueur : Garin), prolongée par un Tour d'honneur au Parc des Princes.
Située entre Paris et Versailles, à proximité de la forêt de Fausses-Reposes, cette petite ville résidentielle a séduit les écrivains et les artistes du XIXème siècle au nombre desquels Musset, Chopin et Corot. Ce dernier a réalisé les fresques de l'église Saint-Nicolas et laissé de remarquables tableaux représentant les étangs de Ville d'Avray.