7. Pourquoi installe-t-on des éoliennes en mer ?

Elles produisent plus d'électricité que les éoliennes à terre.

En mer, les vents sont plus forts et plus réguliers. Les éoliennes qui y sont installées sont plus grandes et plus puissantes. Leur production annuelle d'énergie est donc bien plus importante que celle des éoliennes terrestres.

Autre avantage : les contraintes n'étant pas les mêmes que sur terre (éloignement des habitations, impact limité sur le paysage, moins de conflits d'usage, etc.), des parcs de plus grande taille, avec un plus grand nombre d'éoliennes, peuvent être déployés.

En revanche, leur installation est plus complexe, compte tenu des fonds marins et des conditions météorologiques plus rigoureuses que sur terre (vagues, vents violents et corrosion). Leur installation, comme les matériaux utilisés pour garantir leur résistance, sont donc plus coûteux qu'à terre.

Les parcs éoliens en mer ont aussi besoin de zones portuaires à proximité pour y construire les gros composants (fondations, mâts, etc.), y pré-assembler les éoliennes, transporter tous les composants du parc sur le site mais également pour en assurer la maintenance.

La puissance d'une éolienne en mer est de 6 à 10 MW, voire plus de 15 MW contre 2 À 4 MW pour une éolienne terrestre.

L'éolien en mer posé se développe dans le monde, principalement en Europe (mer Baltique, mer du Nord).

Plusieurs parcs éoliens en projet en France.

La France dispose d'une façade maritime étendue et bien ventée.

3 premiers parcs éoliens français en mer française fonctionnent (Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Fécamp).

7 autres parcs sont en cours de développement ou de construction (Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport, île d'Yeu et Noirmoutier, Dunkerque, Centre Manche 1 et 2, Oléron).

La planification des futurs parcs éoliens en mer est en cours avec un objectif affiché par l'État de 18 GW en 2035 et 45 GW à horizon 2050.

S'agissant des éoliennes flottantes, la phase d'expérimentation en conditions réelles s'est concrétisée avec un premier prototype de 2 MW qui a été installé en 2018 au large du Croisic, permettant de démontrer la faisabilité de cette technologie. 3 fermes pilotes d'éoliennes flottantes sont aussi en phase de construction pour une mise en service prévue en 2024-2025 en Méditerranée (Leucate-Le Barcarès, Gruissan, Port-Saint-Louis-du-Rhône). Le premier appel d'offres commercial en Sud Bretagne de 250 MW a été attribué en 2024 et un second a été lancé en Méditerranée pour 2 parcs de 250 MW.

• Éolien posé à proximité des côtes : structure fixe à faible profondeur, moins de 50 m.
• Éolien flottant, loin des côtes où les vents sont plus puissants et plus réguliers : plateforme flottante stable ancrée sur le fond marin.

Quels impacts sur les animaux marins ? Les parcs éoliens en mer étant moins nombreux et plus récents que les parcs éoliens terrestres, les impacts sur les mammifères marins, les poissons et les oiseaux sont encore difficiles à quantifier. En revanche, l'existence d'un effet de "récif artificiel", favorable à la reproduction des poissons et des mollusques, a été très nettement observée sur des parcs installés depuis plusieurs années au Danemark et au Royaume-Uni.