7. Comment s'organiser face au changement climatique ?

Continuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

La France a réussi à baisser ses émissions de gaz à effet de serre, mais pas de façon suffisante pour répondre aux objectifs de l'Accord de Paris. Le changement climatique est déjà enclenché de manière certaine jusqu'à 2050 en raison de l'inertie climatique. Si nous ne parvenons pas à limiter fortement nos émissions de gaz à effet de serre sur la décennie 2020-2030, le réchauffement de la planète pourrait dépasser les 4°C, avec de graves conséquences pour toute l'humanité et les espèces vivantes.

Évolution des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2021 (France, Europe, Monde, hors UTCATF, utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie) :
• 52,6 Gt de CO2eq : Monde +58%,
• 3,5 Gt de CO2eq : Europe -27 %,
• 421 Mt de CO2eq : France -23 %.

Gt de CO2eq : gigatonnes d'équivalent CO2.
Mt de CO2eq : millions de tonnes d'équivalent CO2.

Respecter les engagements de l'Accord de Paris : signé en 2015, L'Accord de Paris est le premier accord universel à avoir été adopté et tous les pays sont partie prenante de l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il fixe comme objectif de limiter l'augmentation de la température moyenne sur Terre à 2°C. Mais cet accord ne prévoit pas de sanction en cas de non-application.

Réussir à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Pour limiter le réchauffement sous 2°C, il est essentiel d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et d'impliquer tous les acteurs de la société :

• les entreprises : en adoptant la sobriété, en améliorant l'efficacité énergétique de leurs production et consommation et en faisant évoluer leurs modèles de fonctionnement vers une gestion plus sobre des ressources (énergie, sols, eau, matière, etc.),

• les collectivités : en coconstruisant des politiques territoriales de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'adaptation au changement climatique (via les documents d'urbanisme tels que les Schémas de cohérence territoriale, les Plans locaux d'urbanisme, les Plans de mobilité, etc.) et les documents stratégiques tels que les Plans Climats Air Énergie territoriaux ; et en agissant sur la décarbonation de l'aménagement des projets urbains (infrastructures, réseaux, bâtiments, etc.),

• le secteur de l'agriculture : en s'orientant vers des systèmes de gestion durable des sols et de production moins consommateurs d'engrais et de pesticides,

• les citoyens : en adoptant des habitudes nouvelles en termes de mobilité, d'alimentation, d'habitat (autant pour le chauffage que pour se prémunir contre les chaleurs estivales).

La neutralité carbone, qu'est-ce que cela signifie ? La neutralité carbone, c'est réussir à atteindre un équilibre entre les émissions de carbone et son absorption par des puits de carbone naturels que sont les forêts, les sols, les océans, etc., pour stabiliser le changement climatique. Pour y parvenir, il faut que nos émissions de gaz à effet de serre atteignent un niveau suffisamment bas pour être absorbées par les puits de carbone naturels.

En savoir + : consultez l'avis de l'ADEME sur la neutralité carbone, sur librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/4524-avis-de-l-ademe-la-neutralite-carbone.html