6. Comment mieux préserver la forêt ?
Organiser une gestion durable de la forêt.
Aujourd'hui, la recherche d'un équilibre entre la récolte de bois et la préservation des équilibres naturels est prise en compte. La gestion forestière est encadrée par la réglementation. Les forêts privées de plus de 20 hectares et toutes les forêts publiques doivent disposer d'un document de gestion durable qui planifie les coupes et les travaux en forêt. Des labels peuvent être attribués aux forêts et aux ressources issues de forêts gérées durablement : PEFC, FSC ou équivalents. On les trouve fréquemment sur les emballages et sur la papeterie.
En savoir plus : Les forêts d'exception sur onf.fr/aux-cotes-des-territoires/gerer-les-forets-publiques/+/40::le-label-foret-dexception-une-demarche-nationale.html
Laisser la forêt se régénérer et/ou replanter.
La plupart des forêts se régénèrent naturellement. Il est aussi possible de réaliser des plantations quand la régénération n'est pas suffisante, à la suite d'aléas climatiques ou d'agressions des ravageurs ainsi que pour mieux adapter la forêt au changement climatique.
Protéger la biodiversité et la fertilité des sols.
Les arbres et les sols forestiers jouent un rôle essentiel dans le stockage de carbone mais aussi dans la préservation de la biodiversité et de la fertilité des sols. Maintenir des gros arbres et du bois mort en forêt permet de conserver des habitats précieux pour de nombreuses espèces. Lorsqu'ils se décomposent, le bois mort, les branches et les racines laissés sur place sont des sources d'éléments nutritifs essentiels à la croissance des arbres, à la biodiversité et au renouvellement de la forêt.
Limiter le tassement, l'érosion, la perte de fertilité chimique, préserver la biodiversité des sols et leurs stocks de carbone constituent un enjeu crucial pour préserver la vitalité de l'écosystème forestier.
Mieux équilibrer le nombre de cerfs, de chevreuils et de sangliers.
Depuis les années 1970, le nombre de cerfs, de chevreuils et de sangliers n'a cessé d'augmenter dans les forêts notamment car ils n'ont plus été assez prélevés par les chasseurs et grands prédateurs (loups, lynx). Désormais trop nombreux, ils empêchent le renouvellement de certains massifs forestiers en broutant les jeunes pousses, en se frottant aux écorces, et en se nourrissant de glands et de châtaignes en trop grande quantité, n'en laissant pas assez dans le sol pour permettre la régénération naturelle de la forêt.
Plus de 50 % des surfaces des forêts domaniales sont en situation de déséquilibre (source ONF).