vive les vacances !
ADEME.
L'Agence de la transition écologique.
Vive les vacances !
Tuto, clés pour agir.
Mars 2021.
Choisir ses vacances et ce qu'on veut en faire n'a rien d'anodin. Le tourisme, c'est 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en hausse constante. Alors, faut-il forcément partir loin pour se ressourcer ? Comment profiter pleinement de ses congés en limitant les impacts sur l'environnement, les sites touristiques et les habitants.
Vers un tourisme plus durable ?
Le nombre de touristes explose : +130 % en 20 ans. Sous l'effet des offres "low cost", des "city trip" et autres promotions, nous voyageons plus souvent, sur des périodes toujours plus courtes, et vers des destinations toujours plus lointaines. À cela s'ajoute l'arrivée de nouveaux touristes venant notamment de Chine et d'Inde. 18 milliards de touristes en 2030, selon une estimation de l'Organisation mondiale du tourisme.
Les transports : 3/4 des émissions de gaz à effet de serre liés au tourisme. La voiture et l'avion sont les moyens de transport privilégiés pour partir en vacances. Or, pour un aller-retour Paris/Milan, une personne émet environ 180 kg d'équivalent CO2 en avion contre 8 kg seulement en TGV. 40 % des émissions des transports touristiques sont dues à l'avion, 32 % à la voiture.
Des régions du globe menacées par le "surtourisme". Rues congestionnées, pollutions, déchets, surconsommation d'eau et d'énergie, baisse de la qualité de vie locale, folklorisation de culture, dégradation des monuments, etc. Les concentrations touristiques ne sont pas sans conséquences sur certaines destinations. 95 % des touristes se concentrent sur 5 % des territoires à l'échelle mondiale (source OMT).
En vacances, on garde les bonnes habitudes !
Économiser l'eau : c'est une ressource précieuse, et très rare dans certains pays. Mieux vaut éviter les bains et les douches trop longues !
Conserver les réflexes "économies d'énergie" : aérer le logement aux heures les plus fraîches, pour n'utiliser la clim' qu'en dernier recours. Et quand elle fonctionne, ne pas ouvrir les fenêtres et penser à l'éteindre quand on sort.
Trier ses déchets en se renseignant sur les consignes locales à la réception de l'hôtel, du camping ou auprès de son hébergeur.
Abandonner la voiture pour les petits trajets : on a le temps de se déplacer à vélo ou à pied, c'est bon pour la santé, plus économique et moins polluant. Et pour aller plus loin, il y a toujours les transports en commun.
Éviter de gaspiller les aliments, notamment dans les formules "All inclusive" ou en pension complète. Penser local et de saison au restaurant et lors de vos achats alimentaires. On peut aussi faire vivre la culture locale (vente directe chez les producteurs, artisanat, etc.) ou s'investir dans des actions de préservation de la nature (nettoyage des plages, protection des oiseaux, etc.).
La destination idéale.
Où partir et où se loger ? Les meilleures destinations ne sont pas forcément les plus lointaines. Il suffit de frapper à la bonne porte.
Le dépaysement en France, c'est possible : on soutient du même coup le tourisme hexagonal. Et si l'appel du large est trop fort, mieux vaut partir moins souvent mais sur une période plus longue.
Les meilleurs hébergements :
• ceux porteurs de labels environnementaux recommandés par l'ADEME, à découvrir sur agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux (EU Écolabel, La Clef Verte, Hôtels au Naturel, Éco Gîte, Gîte Panda, Green Globe),
• ceux affichant une bonne note environnementale (de A à E).
Des aides pour voyager durable :
• les guides Tao ou les éditions spéciales du Guide du Routard,
• les opérateurs de voyages équitables et solidaires, répertoriés par l'ATES (Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire) ou encore ATR (Agir pour un Tourisme Responsable),
• des sites dédiés : voyageons-autrement.com, vaovert.fr, greengo.voyage.
En savoir plus : infographie "Des vacances au kilomètre" sur multimedia.ademe.fr/infographies/vacances-au-kilometre.
Des bagages légers.
Que mettre dans sa valise ? Plus un avion et une voiture sont chargés, plus ils consomment de carburant. Une valise légère, c'est moins d'émissions de CO2. Et ce qu'on emporte en vacances peut aussi faire la différence sur place.
Pas de produits jetables (rasoirs, lingettes, etc.) ou qui contiennent des substances dangereuses (pile, etc.) qui pourraient être sources de pollution selon le dispositif local de gestion des déchets. Pensez aussi au savon et shampoing solides : ils prennent moins de place et sont dépourvus d'emballage.
Des cosmétiques porteurs de labels environnementaux et donc plus respectueux de l'environnement (surtout dans les pays où l'eau n'est pas traitée), à découvrir sur agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux.
Le nécessaire en vêtements et chaussures mais pas toute la garde-robe.
Halte au superflu : les emballages (cartons ou plastiques) de crèmes, de dentifrice, etc. n'ont pas besoin de faire le voyage, retirez-les avant. De même, le matériel sportif encombrant (palmes, surf, etc.) peut être loué sur place.
Le trajet le plus vert.
Quel mode de transport choisir ? Mieux vaut limiter la voiture et surtout l'avion, particulièrement émetteur en gaz à effet de serre.
Le bon parti : le train. C'est le transport en commun le moins impactant pour l'environnement, qu'il s'agisse de circuler en France (en TER, TGV, etc.) ou à l'étranger.
Prendre la route à plusieurs ! Avec le covoiturage ou l'autocar, on divise les coûts, mais aussi les gaz à effet de serre et les pollutions.
Une option en plein boom : le cyclotourisme, avec des applis très pratiques comme Geovelo. Ça tombe bien car la France est la 2e destination mondiale pour le tourisme à vélo après l'Allemagne.
Et si l'avion est indispensable ? Si le mieux est de limiter au maximum les trajets en avion, sachez que l'impact d'un vol peut être amorti en évitant les escales (le décollage est très émissif en gaz à effet de serre) ou en optant pour un long séjour plutôt que plusieurs petits.
En savoir plus : pour estimer et comparer les émissions de CO2 des différents modes de transports, rendez-vous sur monimpacttransport.fr.
Le kit du vacancier exemplaire.
Sac à déchets, gourde, guides de tourisme durable, on utilise une serviette d'hôtel tous les 2 jours voire plus, les jumelles pour regarder la faune et la flore.
Comment préserver l'environnement sur place ? Pour pouvoir continuer à profiter de merveilleux sites touristiques, il est important de les protéger. Chaque action compte.
Mollo sur les douches et les lessives pour éviter d'augmenter trop la quantité d'eaux usées. On utilise modérément l'eau, mais aussi le savon et le shampoing, même écolabellisés. Et inutile de changer sa serviette tous les jours à l'hôtel !
Zéro déchet abandonné dans la nature : emballages, mégots, chewing-gums, etc. à la plage comme ailleurs, on prévoit un cendrier de poche et un sac pour les rapporter, les trier et les jeter. Et pour éviter les bouteilles en plastique, il y a la gourde !
La crème plutôt que l'huile solaire qui forme un écran à la surface de l'eau et ralentit la photosynthèse des végétaux sous-marins. Et mieux vaut ne pas l'appliquer juste avant la baignade.
Allier plaisirs et préservation de l'environnement : préservez les dunes et autres espaces naturels sensibles en respectant les sentiers balisés et les consignes. Certaines activités (canyoning, canoë-kayak, etc.) peuvent déranger les animaux sauvages. D'autres sont polluantes (quad, jet-ski, ULM, etc.). Pourquoi pas la rando, l'accrobranche ou la voile ?
L'ADEME à vos côtés.
À l'ADEME nous sommes résolument engagés dans la lutte contre le changement climatique et la dégradation des ressources.
Nous mobilisons les citoyens, les acteurs économiques et les territoires, leur donnons les moyens de progresser vers une société économe en ressources, plus sobre en carbone, plus juste et harmonieuse.
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Rédaction : ADEME.