acheter en ligne : oui mais…
Une tendance en pleine croissance.
Si l'achat en magasin reste dominant, l'achat sur Internet fait de plus en plus d'adeptes, notamment chez les 18-49 ans. Et tous les curseurs sont à la hausse : le nombre d'acheteurs, la fréquence des commandes, la vente via les téléphones mobiles…
De plus en plus de produits concernés.
On peut désormais tout acheter (ou presque) sur Internet, y compris des produits du quotidien (alimentaires, cosmétiques...) et de moindre valeur. En témoigne la baisse du prix du panier moyen des e-consommateurs (59 € soit moins 3,6 % par rapport à 2018) (source : Chiffres clés du e-commerce 2020, FEVAD).
Le prix de la flexibilité.
Commande et paiement en ligne, rapidité de livraison, retours gratuits… Acheter est extrêmement simple et les offres promotionnelles dédiées aux e-acheteurs poussent à la consommation et aux achats coup de cœur. Derrière cette facilité se cachent pourtant des impacts en série : épuisement des ressources naturelles pour fabriquer des nouveaux produits, transports multiples, stockage, emballages...
31 % d'achats impulsifs ou liés à une promotion.
Le top 5 des produits non alimentaires consommés en ligne :
• habillement,
• produits culturels,
• produits technologiques, électroniques,
• jeux, jouets,
• cosmétiques et produits de beauté.
87 % des Français effectuent des achats sur Internet, surtout les 18-49 ans.
En moyenne : 1 achat tous les 9 jours 200 € par mois.
Source : Étude ADEME/Harris Interactive "Définitions de profils d'acheteurs types en e-commerce", juin 2020.
1. Se poser avant de cliquer.
• Ai-je toutes les infos sur ce produit ?
• Vraiment utile ?
• Attention Premium, Promo.
Comment résister à la surconsommation ?
Avec plus de 200 600 sites d'e-commerce en France, il est de plus en plus facile d'acheter, au risque de surconsommer.
• Les bonnes questions avant de cliquer : en-ai je vraiment besoin ? Si oui puis-je l'acheter d'occasion ? Est-il bien adapté à mon besoin ? L'intérêt du Web, c'est justement de pouvoir comparer et de glaner des tas d'infos, notamment sur la qualité environnementale des produits : fiches produits, avis des clients, guides d'achat… Pour acheter de l'électroménager, la recherche d'infos comparatives fonctionne très bien par exemple.
• Abonnements, offres primes, cartes membres : méfiance… Les réductions et les livraisons gratuites c'est tentant, mais on risque aussi d'acheter plus que nécessaire et de se retrouver abonné à des services qu'on n'utilisera pas.
Marre d'être pisté dans vos navigations en ligne ?
Des plugins peuvent bloquer les publicités et les relances intempestives. On sera moins tenté d'acheter un produit auquel on a pas encore vraiment réfléchi.
2. Attention aux retours.
• Un colis retourné : plus de transport.
• Des commandes regroupées : moins de kilomètres et d'emballages.
Comment limiter l'impact du transport ?
Réduire les kilomètres parcourus revient à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
• Retourner un produit doit rester exceptionnel car cette pratique a pour effet de démultiplier les transports, même si, comme 32 % des e-acheteurs, on détient un abonnement incluant des offres de livraison gratuites et illimitées (Étude ADEME/Harris Interactive "Définitions de profils d'acheteurs types en e-commerce", juin 2020).
• Une seule commande vaut mieux que plusieurs petites : c'est moins de transport et moins d'emballages. D'ailleurs, pourquoi ne pas faire des achats groupés entre amis ou proches ?
Un taux de retour important partout en Europe.
37 % des e-consommateurs européens ont retourné au moins une fois un produit au cours des 12 derniers mois (étude UPS 2017). Les vêtements et les chaussures font partie des articles les plus fréquemment retournés.
3. Un dernier km plus vert.
• Point-relais.
• À vélo ou à pied.
• Ou des livraisons non motorisées.
Quelle meilleure option pour récupérer son colis ?
Le mode de livraison et de récupération du colis compte aussi beaucoup dans son bilan écologique.
• Aller chercher son colis à pied ou à vélo si c'est possible, ou sinon sur son trajet domicile-travail, par exemple, pour éviter un trajet spécifique en voiture.
• Se faire livrer à domicile ? À condition d'être présent. A minima, on peut parfois indiquer ses préférences de livraison en cas d'absence (laisser le colis à un endroit précis ou chez tel voisin).
• Autre option : un mode de livraison plus écologique. Livraisons mutualisées, par triporteurs électriques, avec consigne pour les emballages… Mieux vaut privilégier les e-vendeurs qui proposent ces options.
La livraison collaborative, vous connaissez ?
Le principe est simple : après son achat, on crée une annonce de livraison sur un site comme Shopopop. Un autre particulier accède aux commandes à livrer dans son périmètre, récupère la commande et vous la livre moyennant compensation financière. Pour cela, il y a aussi Merci Voisin (Carrefour), Cocolis, Drivoo, Colisbree, La Charrette, Courseur, Comm'un Panier…
4. Des emballages optimisés.
• 2ème vie pour l'emballage.
• Tri pour recyclage.
• Le must : l'emballage réutilisable.
Quelles solutions contre le suremballage ?
Les produits de l'e-commerce sont bien plus emballés que ceux achetés en magasin.
• Un colis vraiment trop emballé ? Laisser un commentaire sur le site du vendeur pourra l'aider à progresser dans sa démarche.
• Les emballages peuvent resservir ! Par exemple si on vend soi-même en ligne (entre particuliers), en vue d'un déménagement futur…
• Dans tous les cas, ils se trient : déposés dans le bon bac ou point de collecte, les emballages en carton, papiers de remplissage et, selon les consignes locales, les chips de calage et rembourrages en plastique seront recyclés. Les cartons volumineux doivent, eux, être déposés en déchèterie.
Certaines e-boutiques proposent des emballages réutilisables.
Il suffit alors de les réexpédier vers le centre logistique par la Poste. C'est le cas des housses zippées proposées pour les articles textiles par exemple ou encore du RePack, réutilisable jusqu'à 20 fois (un geste payant mais souvent synonyme de remise sur l'achat suivant).