la recette d'un air sain à la maison

Gestes utiles, produits à éviter : tour d'horizon de tout ce qu'il faut faire pour bénéficier d'un air sain chez soi.

1. Aérer et faire circuler l'air.

Même si vous bénéficiez d'un système de ventilation mécanique contrôlée, veillez à ouvrir grand les fenêtres 5 à 10 minutes le matin et le soir. C'est indispensable pour renouveler l'air intérieur, même en hiver ! Pensez aussi à aérer pendant et après les activités émettrices de polluants (passage de l'aspirateur, utilisation de produits d'entretien, séance de bricolage, etc.) ou de vapeur d'eau (douche, bain, lessive, cuisson, etc.).

Autre règle d'or : ne jamais boucher une grille ou bouche d'aération, et penser à les dépoussiérer régulièrement.

Veiller au bon taux d'humidité : entre 40 et 60 %. Pour contrôler le taux d'humidité d'un mur ou d'une pièce, on peut s'équiper d'un hygromètre (testeur d'humidité). Et si des moisissures apparaissent sur les murs et plafonds, nettoyez-les sans tarder et recherchez-en la cause : fuite d'eau, capillarité, infiltration, etc. ou ventilation insuffisante ?

2. Soigner son intérieur sans polluer.

Certaines de nos activités à la maison, y compris les plus quotidiennes, peuvent émettre des polluants. Comment les limiter ?

Pour le ménage, privilégiez les produits de nettoyage affichant un label environnemental, le nettoyage à la vapeur, les chiffons humides ou en microfibres (pour les vitres et les sols, c'est souvent suffisant).

Côté déco, utilisez des produits peu émissifs : l'étiquette "émissions dans l'air intérieur" présente sur les peintures, papiers peints, vernis, colles, etc. signale leur niveau d'émission en COV sur une échelle de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes). Repérez aussi les labels environnementaux pour le mobilier, les matelas ou le linge de maison.

Et pour éviter l'excès d'humidité, source indirecte de polluants, pensez à couvrir les casseroles et à activer la hotte en cuisine, mais aussi à faire sécher le linge à l'extérieur ou dans une pièce bien ventilée.

En savoir plus :
• les labels environnementaux conseillés par l'ADEME : agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux,
• infographie "Si on faisait le ménage dans nos produits toxiques" sur multimedia.ademe.fr/infographies/infographie_produits_menagers/index.html.

3. Désodorisants d'intérieur : la fausse bonne idée.

Comme les bougies parfumées ou l'encens, les désodorisants "non combustibles" ont des impacts négatifs sur la qualité de l'air intérieur. Mieux vaut donc limiter l'utilisation de vaporisateurs, gels diffuseurs, mèches et bâtonnets imbibés de parfum liquide ou autres diffuseurs automatiques. Sachez aussi que la première utilisation est plus émissive : pour un spray par exemple, une première vaporisation à l'extérieur est recommandée.

Quant aux huiles essentielles, méfiance : au-delà de leurs propriétés antibactériennes, elles peuvent irriter les voies respiratoires ou causer des allergies.

Que penser des plantes et autres "purificateurs d'air" ? L'efficacité des plantes pour dépolluer l'air dans les logements n'est pas démontrée aujourd'hui. De même, les tests menés sur les purificateurs d'air ne font pas toujours leurs preuves en conditions réelles d'utilisation. Certains peuvent en outre être sources de sous-produits potentiellement nocifs.

En savoir plus : étude de l'ADEME sur les plantes et l'épuration de l'air intérieur.