trois conseils pour une satisfaction maximale

Des préconisations particulières sont à prendre en compte, quel que soit l'appareil choisi.

1. Bien dimensionner votre appareil.

On observe fréquemment l'installation d'appareils surdimensionnés en prévision de températures très basses. Il s'agit en réalité d'un mauvais calcul, d'une part parce que les épisodes de grand froid sont rares, d'autres part parce qu'un tel choix est synonyme de dépenses et de pollutions supplémentaires.

Votre nouvelle installation est optimisée pour fonctionner à puissance maximale. Si elle est surdimensionnée, elle fonctionnera le plus souvent au ralenti, générant ainsi plus de polluants et de résidus. Sa durée de vie sera aussi réduite, en raison d'une corrosion accélérée des corps de chauffe. Mieux vaut donc opter pour un 2ème système de chauffage utilisé comme appoint en cas de grand froid.

Pour déterminer la puissance du poêle ou de la chaudière à installer, il faut tenir compte du volume à chauffer et de l'isolation du logement. Pour cela, les professionnels chargés de la fourniture et/ou de la pose de l'appareil peuvent vous conseiller.

Quelle puissance pour quelle habitation ?

Les puissances classiques pour un appareil de chauffage domestique (type poêle à bûches) oscillent en général entre 4 et 12 kW :
• une maison mal isolée aura par exemple besoin de 12 kW et entre 5 et 9 kW si elle a été isolée,
• dans une maison récente (réglementation thermique 2012 et réglementation environnementale 2020), il faudra au maximum 5 kW pour un chauffage principal.

2. Choisir l'emplacement idéal.

Selon l'arrivée d'air.

Les appareils modernes, de plus en plus étanches, puisent généralement l'air nécessaire à la combustion à l'extérieur du logement, et non plus dans la pièce. Ce qui est aussi vivement conseillé dans le cas d'un bâtiment bien isolé et étanche à l'air. Il faut donc en tenir compte pour choisir l'emplacement de l'appareil et le type de conduit.

Selon le modèle et le conduit, l'arrivée d'air se fait via une entrée spécifique ou par le conduit d'évacuation.

Selon le conduit d'évacuation des fumées.

La qualité du tirage dépend du bon raccordement de l'appareil au conduit d'évacuation des fumées. Ce dernier doit :
• être bien isolé car le refroidissement brutal des fumées peut entraîner le dépôt de goudrons et d'imbrûlés sur les parois,
• présenter un profil régulier sans changement brutal de section ni de direction (au mieux, entièrement vertical),
• être étanche : les conduits sont en général tubés pour éviter tout risque de fuite,
• adopter le bon positionnement (avec vérification de l'installateur) pour qu'au niveau du débouché de conduit, les toitures et obstacles environnants ne provoquent pas de surpressions dues au vent, au risque de générer des refoulements dans le logement.

Si vous changez d'appareil, mieux vaut faire installer un nouveau conduit, sans quoi les performances de l'appareil se trouveront dégradées (surconsommation, encrassement, etc.) et la sécurité ne sera pas garantie (risques d'intoxication ou d'incendie).

Pour profiter au maximum de la chaleur d'un poêle, mieux vaut le placer dans un espace dégagé (pas dans un coin, ni encadré de meubles).

Des règles de sécurité à respecter : pour l'appareil comme pour le conduit de raccordement, une distance de sécurité doit être respectée avec tout matériau combustible (mur notamment), afin d'éviter le risque d'incendie. Cette distance est spécifiée par le fabricant ou par l'installateur. Dans le cas d'un conduit non isolé par exemple, elle doit être d'au moins 3 fois le diamètre du conduit (1,5 fois si un écran thermique est interposé entre le conduit et la paroi combustible).

3. Faire appel à des professionnels qualifiés.

La mention RGE signale aux particuliers les entreprises qui s'engagent dans une démarche de qualité en matière de travaux d'efficacité énergétique. Pour mener à bien le choix et l'installation de votre appareil de chauffage au bois, faites appel à un professionnel RGE :
• il vous aidera à choisir un appareil performant et à bien dimensionner votre installation,
• il réalisera une installation conforme aux normes et aux règles de sécurité en vigueur,
• il vous conseillera pour tirer le meilleur parti de votre appareil et pour l'entretenir.

Sachez également que le recours à un professionnel RGE est obligatoire pour obtenir les aides publiques au chauffage au bois (voir chapitre "Quel budget prévoir ?").

En savoir plus : pour sélectionner des professionnels RGE, consultez les annuaires en ligne sur france-renov.gouv.fr.

La performance d'un appareil dépend beaucoup de l'utilisation qu'on en fait ! Une bonne utilisation et un bon entretien sont indispensables pour tirer le meilleur parti de votre insert, poêle ou chaudière et limiter au maximum les pollutions. Brûler du bois humide, mal gérer les arrivées d'air, négliger l'entretien… peuvent diminuer de façon importante les performances d'un appareil, même récent !

En savoir plus : Tuto de l'ADEME "Comment bien se chauffer au bois ?".