3. Une lessive plus écologique : c'est possible !

Le lavage du linge a des impacts sur l'environnement.

Son séchage peut laisser s'évaporer des polluants présents dans la lessive, augmenter l'humidité chez vous et favoriser le développement de moisissures. Entre le choix de la bonne lessive, le respect de bonnes pratiques et la volonté d'en finir avec le gaspillage : là aussi, il y a de quoi (bien) faire.

Les lessives au banc d'essai.

En séchant à l'air libre, le linge émet des polluants : des composés organiques volatils qui voyagent ensuite un peu partout dans la maison. Comment faire pour éviter cette pollution de l'air intérieur ?

Faites un choix avisé :
• préférez les lessives dont la liste des ingrédients est la plus réduite possible. Privilégiez les lessives portant un label environnemental recommandé par l'ADEME ainsi que celles sans parfum,
• optez pour les lessives en poudre : elles émettent moins de COV (Composés Organiques Volatils) que les lessives liquides.

Et à l'usage ?
• ne surdosez jamais la lessive, votre linge ne sera pas mieux lavé. De plus, vous risquez d'encrasser votre lave-linge et d'émettre plus de polluants dans les eaux usées et dans l'air que vous respirez,
• évitez l'utilisation d'adoucissants, surtout s'ils sont parfumés. Les produits très odorants émettent plus de polluants dans l'air intérieur car les parfums sont élaborés à partir de composés volatils qui s'évaporent lorsque le linge sèche.
De plus, les adoucissants sont difficilement dégradés dans les stations d'épuration et contribuent à la pollution de l'eau,
• utilisez le programme Éco de votre lave-linge et lavez le plus souvent possible à basse température (30°C) pour limiter la consommation électrique de votre appareil. La grande majorité du linge n'a pas besoin d'être lavée à plus de 30°C et le linge s'abîme moins quand il est lavé à basse température.

Chaque ménage français effectue environ 200 cycles de lavage par an. En remplissant mieux le tambour, on pourrait éviter 30 cycles et économiser environ 15 % d'électricité pour le lavage du linge.

Après combien d'utilisations laver ses vêtements ?

Nous avons tendance à laver nos vêtements plus tôt que nécessaire. Ces lavages trop fréquents accentuent la pollution de l'eau et usent aussi nos vêtements plus vite.

C'est pourquoi il est préférable d'attendre d'avoir suffisamment de linge à laver pour lancer un cycle de lavage. Enfin, évitez les demi-charge qui consomment certes moins d'eau mais autant d'électricité.

• Vêtement de sport porté 1 à 3 fois,
• soutien-gorge porté 7 fois,
• veste en cuir-daim portée 1 an,
• jean porté 15 à 30 fois,
• top en coton porté 4 à 5 fois,
• pyjama porté 1 semaine,
• pull en laine porté 10 à 15 fois,
• sous-vêtements portés 1 fois,
• robe portée 4 à 6 fois.

Un impératif : évacuer rapidement l'humidité.

Si vous le pouvez, laissez sécher votre linge à l'air libre. Malgré les progrès réalisés par les fabricants ces dernières années, le sèche-linge reste un appareil ménager gourmand en énergie (environ 200 kWh par an). Pour éviter de générer trop d'humidité à l'intérieur des logements, faites sécher le linge à l'extérieur, même en hiver, si la météo le permet.

Et si vous n'avez pas le choix, suivez ces conseils pour limiter l'humidité dans votre maison :
• essorez le plus possible le linge (sauf le linge délicat) pour raccourcir le temps de séchage (1 000 ou 1 400 tours par minute). Ce conseil est également valable si vous utilisez un sèche-linge. Pour le faire fonctionner moins longtemps, essorez bien le linge dans le tambour du lave-linge. En effet, l'extraction mécanique de l'humidité est 100 fois plus économe que l'extraction thermique dans le sèche-linge,
• faites sécher le linge dans une grande pièce bien aérée ou dans une pièce munie d'une bouche d'extraction de VMC (ventilation mécanique contrôlée),
• augmentez la vitesse de la VMC pendant le temps de séchage du linge si votre VMC n'est pas hygroréglable,
• si la pièce dispose de fenêtres et que le chauffage n'est pas en fonctionnement, pensez à les ouvrir.

Si votre ventilation est peu efficace, un air trop humide favorisera l'apparition de traces noires sur les murs et aux plafonds, de cloques sur les peintures, d'usure au niveau des menuiseries, etc. Le développement de moisissures dans un logement peut entraîner ou aggraver des pathologies respiratoires pour les occupants, surtout chez les enfants et les personnes fragiles.

Testez l'efficacité de votre VMC en un geste simple ! Pour savoir si votre VMC fonctionne bien, placez une feuille de papier toilette devant la bouche d'extraction d'air (dans la cuisine, la salle de bains ou les toilettes) : elle doit être attirée vers la bouche. Tenez-la bien dans un coin pour qu'elle ne soit pas aspirée !

Le taux d'humidité dans une maison doit être compris entre 40 et 60 %. Vous pouvez facilement le mesurer avec un hygromètre, souvent associé à un thermomètre.

En savoir + : Guide Bien ventiler son logement sur handicapzero.org/conso/ademe/confort-interieur/guides-confort-interieur/bien-ventiler-son-logement, également disponible en caractères agrandis, audio et braille.