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Nuisances sonores - Se protéger du bruit

Isoler sa maison

 Des bruits de l’extérieur 

Agir sur les fenêtres est primordial pour se protéger du bruit de la rue, car tout ce qui limite le passage de l’air limite aussi celui du bruit. Aussi, pensez à changer les joints s’ils sont usés et les vitrages si nécessaire. Certes, cela a un coût, mais il existe des aides, notamment lorsqu’on réside près d’un aéroport. Si vous remplacez vos fenêtres à des fins d’isolation thermique, cela aura aussi un effet d’isolation phonique majeur. Attention, certaines primes ne sont versées qu’en cas d’une rénovation globale, et non pour le seul changement de fenêtres. Les peintures et rideaux dits acoustiques ne marchent pas ! Justine Monnereau, du Centre d’information sur le bruit (CidB) met en garde : « Certains fabricants annoncent une réduction allant jusqu’à 12 décibels (dB), c’est de la publicité mensongère. »

 Des bruits de voisinage 

Si vous voulez recouvrir une ou plusieurs cloisons (ou le plafond) d’un revêtement isolant, vous pouvez solliciter l’avis d’un acousticien sur les matériaux à privilégier. Par exemple, le liège, pourtant en tête de gondole dans les magasins de bricolage, n’est pas forcément efficace.

 Bon à savoir  Le CidB a une permanence gratuite de conseil aux particuliers en acoustique des logements : appeler le 01 47 64 64 64.

Se réfugier dans une bulle

Lors de promenades dans une grande ville bruyante, vous limiterez l’effet néfaste du bruit sur la santé tout simplement en faisant une pause dans un parc, un square ou une bibliothèque. Le CidB est d’ailleurs en train de mettre en place un label pour les collectivités qui se sont engagées dans la création de tels espaces. Ces pauses d’une heure ou deux dans un environnement calme (20 à 30 dB) permettent aux oreilles de récupérer et diminuent les effets extra-auditifs du bruit : fatigue, agressivité, etc.

Préserver ses oreilles

 Les bouchons d’oreille 

Les modèles en cire (comme les Boule Quiès) sont peu irritants mais moins confortables que ceux en mousse qui, eux, peuvent provoquer des allergies chez certaines personnes. Ces bouchons réduisent en moyenne le bruit de 30 dB et sont suffisants pour un usage occasionnel (concert, nuit…). Quant aux bouchons en silicone, ils durent longtemps et se lavent. « Ils filtrent les basses fréquences, mais les sons aigus sont maintenus, vous pouvez suivre une conversation », explique le Pr Jean-Luc Puel, président de l’association des Journées nationales de l’audition.

 Les casques à réduction de bruit 

Les casques audio à réduction de bruit juxtaposent une fréquence sonore à une autre afin de neutraliser la première et permettent de réduire les bruits de basse fréquence (moteur, avion, train…). Ils sont coûteux (entre 200 et 400 €), mais très efficaces pour s’isoler au calme. Évitez de porter ces dispositifs en journée plusieurs heures de suite sans pause. En effet, chez les gros utilisateurs, leur usage prolongé risque d’augmenter l’hyperacousie, c’est-à-dire le fait de ne plus supporter des bruits pourtant jugés tolérables par l’entourage.

Les répercussions sur la santé

Les effets délétères du bruit sur notre santé psychique et physique sont bien documentés : perte de concentration, irritabilité, stress, maux de tête, etc. Du côté de l’audition, lorsque l’exposition dépasse 8 h à 80 décibels, les manifestations physiques peuvent être nombreuses : sifflements d’oreille, acouphènes, voire baisse de l’audition. D’où l’importance de ne pas écouter de musique avec son casque ou ses écouteurs au-delà de ce seuil.